John3393 a écrit :
Je fais des études d'archéologie. Peut-être que plus tard, je pourrais examiner ces cas et vous dire de quoi il en retourne, pour couper court à toutes les hypothèses formulées jusqu'à maintenant

je ne suis pas de cours d archéologie mais en utilisant un moteur de recherche on trouve ceci :
Un homme est moins crédule. Il s'appelle Jean Riolan. Professeur au Collège royal et à la Faculté de médecine de Paris, il va, jusqu'en 1618, s'élever contre la thèse du géant au cours d'une longue querelle avec le chirurgien Nicolas Habicot qui soutient son confrère Pierre Mazuyer. La dispute n'a pas grand chose de savant et vire à la bagarre entre la corporation des médecins et celle des barbiers-chirurgiens mais, tout de même, spécialiste d'anatomie, Riolan sait qu'il n'existe aucun exemple d'homme ayant atteint ne serait-ce que la moitié de la taille du prétendu Teutobochus. Il crie à la falsification et tente d'avoir un raisonnement scientifique : il suppose que les ossements en question sont plutôt ceux d'un très gros animal, éléphant ou baleine, enfouis dans la sablonnière depuis très longtemps. L'hypothèse est d'autant plus audacieuse que, bien évidemment, la paléontologie n'existe pas encore et qu'on a probablement du mal, à l'époque, à comprendre comment un fossile d'éléphant, animal africain ou asiatique, ou de baleine, mammifère marin, a bien pu arriver dans le Bas-Dauphiné... D'un autre côté, il n'est pas non plus aisé d'expliquer comment et pourquoi le corps de Teutobochus, sans doute exécuté à Rome après le triomphe de Marius, a traversé les Alpes.
Après 1618, la querelle s'éteint. Le mystère reste entier pendant plus de deux siècles, jusqu'à ce que l'on retrouve, en 1832 dans un grenier à Bordeaux, une grande partie des ossements attribués à Teutobochus, qui sont envoyés au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Depuis Louis XIII, la science a fait quelques progrès et, dans un article paru en 1835 dans L'Echo du monde savant, le zoologiste et anatomiste Henri-Marie Ducrotay de Blainville explique que "la structure des dents formant une couronne hérissée de plusieurs rangées de tubercules en mamelons, et portée par de véritables racines, ne peut laisser aucun doute sur le genre de mammifères auquel ces ossements ont appartenu : c’était un mastodonte". En français, le terme de mastodonte désigne les membres éteints de plusieurs familles de proboscidiens, un ordre de mammifères dont les seuls représentants encore vivants sont les éléphants. On voit que la supposition de Jean Riolan était particulièrement judicieuse, alors même que le médecin n'avait probablement jamais vu de squelette d'éléphant de sa vie. Cette identification souligne a posteriori la supercherie de Mazuyer qui avait inventé et la pierre tombale du roi teuton et les médailles romaines...
Affaire classée ? Pas complètement... En 1984, dans un tiroir du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, le paléontologue français Léonard Ginsburg met la main sur un vieux moulage de dent portant la mention "Teutobochus". Grand spécialiste des mammifères du Tertiaire, il s'aperçoit... qu'il ne s'agit pas d'une dent de mastodonte. Le fossile appartient en réalité à un deinothérium, un proboscidien lui aussi disparu. Quant au corps du véritable Teutobochus, nul ne sait ce qu'il est advenu de lui.
source :Le monde.fr
Deinothérium

Le deinothérium habitait certaines parties de l'Asie, de l'Afrique, et de l'Europe. La Roumanie est le seul pays dans lequel il a été retrouvé un squelette complet de Deinotherium, en 1894, par le chercheur Grigoriu Ştefănescu, près de Mânzaţi, le plus vieux village de la commune Ibăneşti (Vaslui). Il est exposé au Muséum national d'histoire naturelle „Grigore Antipa” de Bucarest et appartient à un individu de 4,50 mètres de hauteur. Un squelette de Deinotérium avait été pris pour celui d'un guerrier géant (affaire Theutobocus) en 1613.
Adrienne Mayor, in The First Fossil Hunters: Paleontology In Greek and Roman Times a suggéré que les fossiles de Deinothérium trouvés en Grèce ont pu contribuer à la naissance de mythes d'êtres archaïques géants.
Deinotherium est le troisième plus grand mammifère terrestre connu qui ait jamais existé ; seuls Baluchitherium grangeri et Mammuthus sungari étaient plus grands. Les mâles mesuraient généralement entre 3,5 et 4,5 mètres de hauteur jusqu'aux épaules bien que certains grands spécimens aient pu mesurer jusqu'à 5 m. On estime que leur poids était compris entre 5 et 10 tonnes, et au-delà de 14 tonnes pour les plus grands mâles.
source : wikipedia