
Christophe Colomb accoste en Amérique le 14 octobre 1492. Peu importe qu'il ait cru atteindre les Indes : il vient de prouver que la terre est ronde.
Toutefois, ce n'est là que la version officielle, celle que l'on enseigne dans les écoles, car en réalité, ce grand personnage présente quelques zones d'ombre.
Il commence à naviguer dés l'âge de 14 ans : on dit qu'il fait de très grands voyages, des côtes de l'Afrique à l'Islande, et qu'il croise sur son chemin bateau pirate, têtes couronnées et scientifiques de renom.
L'expérience de ces années et ses rencontres jouent sûrement un rôle capital dans sa formation et dans le mûrissement de son projet de voyage vers un nouveau continent.
Mais plus concrètement, comment est-il parvenu à convaincre la famille royale d'Espagne de financer une entreprise aussi risquée ?
Des témoignages découverts récemment feraient état de ses liens étroits avec le pape innocent VIII, originaire comme lui de la ville de gênes et ancien évêque de celle de Savonne, du temps où l'explorateur y vivait aussi.
Dès lors, le pape a-t-il été le véritable soutien de l'expédition et la famille d'Espagne ou un simple "sponsor" politique ? Ce qui confirmerait cette hypothèse est le fait que la plupart des financiers de Colomb sont très proches d'innocent VIII, sans oublier que le neveu même du pape figure parmi les armateurs et les banquiers.
La version selon laquelle la reine Isabelle aurait vendu ses bijoux pour financer le voyage de Colomb serait donc une simple légende, dans la mesure où l'Espagne aurait joué un rôle politique, plus qu'économique.
En route vers les Indes ?
Un tournant si sans doute marquée par la victoire de l'armée espagnole sur les Maures : la ville de Grenade et reconquise en janvier 1492. L'accord entre Colomb le roi d'Espagne date d'à peine trois mois plus tard. Le navigateur est nommé grand amiral des mers et vice-roi des terres et des îles éventuellement découvertes.
De plus, ses descendants doivent hériter de ces mêmes privilèges, outre celui de percevoir le dixième des revenus inhérents à ces découvertes.
La Nina, la Pinta et la Santa-Maria, les trois caravelles avec lesquels Christophe Colomb entreprend son voyage, ont à leur bord un équipage d'a peine 150 hommes.
Officiellement, l'expédition est promue à des fins commerciales dans le but d'atteindre les riches pays de l'Asie orientale. Mais en marge des raisons économiques, ce sont surtout des motivations d'ordre religieux.
Colomb est très lié aux franciscains, qui l'aident et le protègent, et aux dominicains. Il est lui-même très croyant, comme l'atteste son journal de bord où l'on apprend qu'il faisait planter une croix sur toutes les terres où ses navires accostaient.
Selon certains, l'expédition de Christophe Colomb aurait été le préalable au projet d'une nouvelle croisade destinée à libérer Jérusalem et le Saint-Sépulcre. Les nouvelles terres devaient rapporter à l'Espagne les richesses nécessaires à cette croisade, rendu désormais possible par la récente défaite des Maures à Grenade.
C'est pourquoi côlon bénéficie du soutien d'innocent VIII qui débloque les financements nécessaires, et c'est pourquoi aussi la reine d'Espagne passera à la postérité sous le nom d'Isabelle la Catholique.
Dans les coulisses
Christophe Colomb se disait « celui qui porte le Christ » et signait d'un cryptogramme qui n'a toujours pas été entièrement déchiffré.
Il s'agit là d'un premier mystère qui dure depuis près de 500 ans : quelle était la véritable signification de cette signature qu'il est difficile d'attribuer à un navigateur inculte comme les historiens s'acharnent à vouloir le décrire ?
Mais il y a plus : Christophe Colomb a longuement étudié les ouvrages et les cartes nautiques de l'époque, il a lu le "Million" de Marco Polo, a étudie de manière approfondie les cartes d'un très grand mathématicien et astronome de l'époque, le Florentin Toscanelli, ainsi qu'un grand nombre de textes anciens.

Les navigateurs et les aventuriers sont nombreux à son époque. Une des cartes les plus mystérieuses de son siècle et celle, controversé, d'un animal turc qui retrace les contours de terre non encore découverte, vues du ciel, qui plus est.
Doit-on en déduire que Christophe Colomb savait que la terre est beaucoup plus grande qu'on ne le supposait à l'époque ?
Savait-il qu'en mettant le cap à l'Ouest, il allait trouver des terres inconnues avant d'atteindre les Indes ?
Selon certains, Colomb aurait fait un premier voyage d'exploration sept ans environ avant son voyage officiel. Si cela devait se confirmer, l'Amérique aurait donc été découverte en 1485.
Par conséquent, l'expédition des Espagnols aurait été organisée en toute connaissance de cause, avec l'assurance qu'ils allaient trouver des peuples à convertir et les richesses nécessaires au très catholique régnants d'Espagne pour entreprendre leur croisade en Terre Sainte.
Auquel cas, Colomb ressemblerait davantage à un émissaire du pape chargé d'une mission bien précise qu'à un navigateur à l'esprit d'aventure.
L'expédition officielle
Colomb quitte officiellement Porto Palos le matin du 3 août 1492. Après une étape aux Canaries pour charger les dernières provisions avant la traversée, le 6 septembre, l'amiral génois met le cap vers l'inconnu pendant un mois environ, poussées par les alizés, les caravelles avancent sur l'océan, l'eau pour tout horizon.
Le 7 octobre, Colomb change de cap. Il a vu des oiseaux se diriger vers le sud-ouest et décide de les suivre dans l'espoir qu'ils le conduiront vers la terre.
Il a vu juste. À 2:00 du matin, le 12 octobre 1492, la Pinta annonce la nouvelle tant attendue aux équipages épuisés : Terre en vue.
À l'aube, Colomb débarque sur une île des Bahamas et les indigènes appellent "Guanahani" et qu'il rebaptise San Salvador. Il poursuit ensuite sur Cuba et Haïti.
Cinq mois plus tard, quand il rentre en Espagne, avec une seule de ces caravelles, la foule l'acclame comme un héros. Mais entre-temps, de grands changements ont eu lieu à Rome. Alexandre VI Borgia a succédé à innocent VIII et s'attache à effacer toute trace de la politique de son prédécesseur. En dépit de cela, Colomb parvient à organiser d'autres expéditions jusqu'en 1504, année de la mort de sa protectrice Isabelle d'Espagne.
Pour l'explorateur, les années de la gloire et de la célébrité sont désormais loin. Il meurt en 1506, dans l'indifférence générale.
Il n'aura pas vu un centime des richesses qui devaient servir au financement de la croisade en Terre Sainte et, malgré un long litige avec l'administration espagnole, ces enfants ne se verront pas non plus octroyer la moindre récompense.
Au contraire, une politique de dépréciation systématique du navigateur génois sera entreprise en ces années.
Quatre fois sur la même route
Christophe Colomb part pour son deuxième voyage le 25 septembre 1493 à la tête d'une flotte de 17 navires il fait état dans l'actuelle République Dominicaine, aux Antilles et à Porto Rico. Il retournera en Espagne en 1496.
Il repart pour son troisième voyage en 1498, après avoir convaincu l'Espagne de lui confier 6 bateaux.
Il s'arrête au Cap-Vert, à Trinibad, dans le golfe de Paria et dans le delta de l'Orénoque. Entre-temps, à Saint-Domingue, les Colomb et les indigènes se révoltent. En 1500, les souverains d'Espagne font arrêter Colomb et ses frères tenus pour responsables des misères subies par la population locale. Colomb est ensuite libéré, mais doit renoncer au titre de 10:00 en dépit de cela, il part une quatrième fois, en 1502, avec une flotte de quatre bateaux, mais arrivé à Saint-Domingue il se voit refuser l'entrée au port et doit poursuivre vers les côtes de l'Amérique centrale. En 1503, une violente tempête l'oblige à s'arrêter en Jamaïque où il reste environ un an.
La foi de Christophe Colomb
Au Moyen Âge, l'idée que la terre est ronde est assez répandue parmi les gens d'une certaine culture, à ceci près qu'ils l'imaginaient beaucoup plus petite qu'elle ne l'est en réalité.
Selon la version traditionnelle, que l'on pensait qu'en mettant le cap à l'Ouest, il finirait par atteindre l'Extrême-Orient, et ce, plus rapidement qu'en empruntant les routes habituelles qui passaient par la circumnavigation de l'Afrique. Fasciné par les récits de Marco polo, Colomb voulait devenir vice-roi des terres où il allait accoster, car il était convaincu que de vastes territoires restaient à découvrir en Asie.
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